À quoi bon devenir adulte si ce n'est pour défendre sa vision d'enfant ?
On est en 2017 et cela fait un bout de temps que je collectionne les notes sur mon téléphone. Des notes sur une certaine idée de la vie.
2019, c’en est trop, je décide de m’acheter un ordinateur, moi qui ne suis alors vraiment pas copain avec l’informatique.
Pendant une année, je vais à la bibliothèque tous les jours et avec mon index, je tapote sur mon clavier à longueur de journée. Première étape donc : apprendre à maîtriser l’engin-ordinateur.
Au début, j’écris, j’écris et j’écris mais franchement, c’est vraiment pas terrible !
Mon petit doigt me dit de continuer à creuser encore, encore et encore…
Un jour, je réalise ce dont je me doutais depuis le début, écrire un début, un milieu et une fin c’est pas mon truc, je pars dans tous les sens, tout m’inspire, tout m’intéresse.
J’aime noter des idées et j’ai un faible pour l’absence totale de chronologie. Il me faudrait donc trouvé un concept où je pourrais proposer un « bordel organisé » qui serait agréable à lire.
Fin 2019, pour la première fois dans le processus, je commence à perdre espoir.
En 2020, je vois les confinements comme des signes m’incitant à remettre le nez dans mes idées, à persévérer. Quelques miracles plus tard, tout s’assemble. Je me souviens m’entendre dire, « c’est ça que je suis venu faire sur Terre ». Une profonde conviction qui m’habite encore aujourd’hui d’ailleurs.
Depuis que le concept, l’intention sont clairs : « une école inversée », « proposer des cours brefs », « écrire de petites phrases d’une grande sagesse », « une école où l’on pourrait apprendre sans que l’on ne nous fasse la leçon », « un endroit où l’on aurait l’occasion de s’extirper du quotidien, de faire un pas de côté pour réfléchir à la manière dont on vit, au monde qui nous entoure », « faire cours sans faire long », « ne pas donner les réponses que je n’ai pas, mais donner à réfléchir », « tenir un propos universel et intemporel »…
Tout ceci avec la volonté que ce petit maître d’école devienne un copain rassurant, qu’il devienne un rendez-vous incontournable pour ceux qui auraient eu un jour l’occasion de croiser son chemin. Un copain qui t’accompagnera jusqu’à la fin, dans les temps forts de ta vie comme dans les épreuves.
Cet endroit, c’est ce que je veux léguer de mon vivant. Je rêve d’être encore là pour voir que cela a fait une différence dans la vie des gens mais si cela devait arriver bien après que je sois parti alors cette entreprise n’aura pas été vaine et le prix payé aura valu le coût.
Le message premier que j’ai voulu donner avec mon nom d’auteur, c’est que je n’ai rien de particulier, vraiment. Je suis comme n’importe qui, j’ai eu une idée que j’ai voulu creuser. J’ai fait le choix de suivre mon cœur plutôt que de suivre les autres, c’est peut-être là mon mérite, c’est vrai.
Je souhaite que cette histoire finisse par raconter qu’à partir d’une idée, avec du temps, de la sueur et quelques larmes, on peut tous arriver à quelque chose.
Je souhaite que cette histoire finisse par raconter ce que l’histoire des 3 petits cochons a fini par raconter : il faut du courage pour faire différemment et du temps pour rendre cela évident.